Quitter les réseaux sociaux
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En 2017, je supprimai mon compte Facebook après avoir passé une semaine loin de toute connexion Internet. Je le fis, non sans difficulté — rien que pour prévenir mes contacts et proposer des alternatives par exemple — et je ne me souviens pas regretter cette décision. Puis, je décidai de tester les réseaux sociaux alternatifs du Fédivers — principalement Mastodon. Malgré ces essais, j’en arrivais toujours à supprimer mes comptes.
Les réseaux sociaux ne servent, au final, à rien. Ce n’est que du bruit ambiant et ils donnent l’impression, illusoire, de faire quelque chose de sa vie, de se connecter à d’autres personnes, voir de mener des actions militantes pour les plus engagés d’entre nous. Cependant, rien ne remplace les interactions et les échanges dans le monde réel.
De plus, ils sont sources d’une pollution du cyberespace incroyable. En première approximation, je dirais que 80 % à 90 % de ce qui y est publié est sans valeur et n’est que le reflet des pensées confuses et le fruit de l’égo des internautes. Ce qui était autrefois impossible sur un forum de discussion — ou alors exceptionnellement permis à certaines parties dudit forum — est désormais la norme sur ces sites.
Le Fédivers permet d’éviter certains écueils, mais, du fait que les logiciels qui le constituent soient des clones des réseaux sociaux communs, les mêmes travers s’y retrouvent aussi. L’inutilité de la chose, le flux constant d’information dont l’intérêt reste à démontrer et la polarisation des idées notamment.
Enfin, tous ces outils existaient déjà — sous de meilleures formes de mon point de vue — auparavant : les flux RSS pour s’informer, les forums de discussions pour échanger et débattre et les sites individuels, comme celui-ci, pour publier du contenu. Ils sont d’ailleurs encore largement utilisés par certaines communautés sur Internet.
Déconnectez-vous, rencontrez des gens dans la vraie vie, organisez-vous, discuttez, amusez-vous. Bref, vivez comme des êtres humains et non pas comme des cyborgs !